A l’approche des élections de 2023 en Turquie, les pressions du gouvernement AKP-MHP
contre les dissidents, notamment les Kurdes, se multiplient. En raison de la crise
économique, sociale et politique, les réactions envers le gouvernement ne cessent
d’augmenter et, en conséquence, afin de détourner ces pressions, l’Etat exerce une violence
accrue par le biais de méthodes oppressives. Les normes juridiques internationales et les
principes de la démocratie deviennent dysfonctionnels et de graves problèmes se posent
dans le domaine des droits de l'homme.
Le gouvernement AKP a achevé son projet de solution démocratique après avoir perdu sa
majorité aux élections de juin 2015. Dans les années 1990, des évacuations de villages ont eu
lieu, ciblant la presse d'opposition et la presse kurde. Ces méthodes d’évacuations des
années 90 ont dépassé toute forme de pratiques utilisées jusqu’ici, se dégradant
progressivement et menant à des approches douteuses. L'AKP a développé une alliance avec
des partis ultra-nationalistes tels que le MHP et a mis en place une politique déterminante
d’intimidation de certains groupes sociaux. De plus, il a profité de la tentative de coup d'État
de juillet 2016 pour mettre en place un gouvernement autocratique en suspendant les
normes démocratiques, particulièrement celles relatives aux droits humains.
Après la tentative de coup d'État, la Turquie s'est concentrée sur les tentatives illégales de
fermeture d'institutions démocratiques, d'arrestation de journalistes, et, de temps à autre,
mené la voie de l’intimidation en kidnappant certains opposants. Malgré les changements de
politique de l'Etat turc dans le but d’écraser les dissidents depuis les années 1980, celui-ci a
majoritairement eu recours à l'intimidation. Le but fut d'empêcher les organismes de
s’organiser, les rendant ainsi dysfonctionnels et faisant planer une atmosphère de peur.
Alors que le gouvernement tuait des Kurdes et d’autres opposants par la torture ou les
mettait en prison dans les années 1980, il accusait certains de ces adversaires par des crimes
non fondés dans les années 1990. Sous le règne AKP-MHP, la plupart de ces crimes n’étaient
en réalité pas commis par les principaux accusés mais étaient des mises en scène crées par le
KURD-CHR
Kurdish Center for Human Rights
CENTRE KURDE DES DROITS DE L’HOMME
1) https://documents-dds-
ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G17/170/40/PDF/G1717040.pdf?OpenElement
2) https://www.academia.edu/45684219/ÖLDÜRÜLEN_GAZETECİLER_1905_2017_
3) https://chp.org.tr/yayin/tutuklu-gazeteciler-raporu/download
4) https://diclefiratgazeteciler.org/basin-aciklamalari/we-can-only-provide-an-environment-
where-freedom-of-expression-is-guaranteed-through-a-joint-struggle
5) https://www.evrensel.net/haber/465062/diyarbakirda-tutuklu-bulunan-gazeteci-aziz-oruc-
cocuklarim-soruyor-baba-haber-yaptigin-icin-mi-buradasin
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