Cinq professeurs de langue kurde placés en détention suite à une opération menée par la police turque contre l’association de promotion de la langue kurde DÎSA-DER.
Naim Özden, Coprésident de l’Association de recherche sur la langue, la culture et l’art (DÎSA-DER), arrêté à son domicile suite à une opération policière menée à Van samedi 24 novembre, a comparu aujourd’hui devant un tribunal en même temps que six autres activistes de cette association, Evil Acar, Dilber Akın, Mizgin Deniz, Gülsüm Bilge, Ferhan Yeşil et Celal Soğuk. Conformément aux réquisitions du parquet, Ferhan Yeşil, Şevket Acar, Naim Özden, Celal Soğuk et Mizgin Deniz ont été mis en examen pour « appartenance à une organisation terroriste » et placés en détention provisoire, tandis que les deux autres personnes ont été libérées sous contrôle judiciaire.
« Il s’agit d’une opération politique visant notre travail sur la langue kurde. L’Etat ne peut tolérer l’existence même de la langue et de la littérature kurdes. Malgré toutes les arrestations et les politiques d’intimidation, l’État ne peut et ne pourra pas interdire la langue kurde. Depuis plus de 80 ans, l’État tente d’annihiler la culture et la langue kurdes. Pourtant, celles-ci sont bien vivantes aujourd’hui. L’État n’atteindra pas son objectif », avait déclaré Medina Karaman, coprésidente de DÎSA-DER, lors de la vague d’arrestations du 24 novembre.