L’occupation turque à Afrin est contraire aux conventions internationales des Nations Unies, à la Convention de La Haye, à la quatrième Convention de Genève et à d’autres normes internationales, en particulier la Résolution n° 2254 sur la Syrie.
Le silence de la communauté internationale est une carte blanche donnée à la Turquie pour commettre des violations des droits humains dans les territoires occupés.
Plus d’un mois s’est écoulé depuis que l’Etat turc a commencé la construction du mur de séparation sur les rives Est et Sud de la ville d’Afrin. Le mur qui devrait mesurer à terme 70 kilomètres de long vise à couper Afrin du territoire syrien.
Le tronçon de mur qui longe le village de Jelbul, à 8 km au Sud-Est d’Afrin, s’étend sur plus de 3 500 mètres. Il est sur le point d’atteindre le village voisin de Basle. Un autre tronçon du mur de séparation est en cours de construction dans le village de Meryamin, à 7 km à l’Est d’Afrin, tandis que la construction de celui situé à proximité du village de Kemar a été interrompue suite à des opérations menées par les Forces de Libération d’Afrin dans le village.
La Turquie a toujours alimenté la guerre en Syrie : après avoir permis le passage des djihadistes de Daesh en Syrie, elle a érigé un premier mur tout au long de sa frontière avec la Syrie, sous prétexte de protéger ses frontières. Ce mur est considéré comme le troisième mur le plus long du monde.
L’avocat Israfil Bakir Moustafa a déclaré: “Les dispositions des traités internationaux sur la protection des droits de l’homme en cas de guerre et d’occupation confirment que les agissements de la Turquie sont contraires aux lois, aux chartes internationales des Nations Unies et à la Déclaration Universelle des droits de l’homme.”
Maître Moustafa a souligné que la Turquie jouait un rôle important dans la crise syrienne : « Les infrastructures ont été détruites et plusieurs parties de son territoire ont été occupées, de Jarablus à Afrin. Cela est contraire à la résolution 2254 adoptée par les Nations Unies en août 2015. La construction du mur de béton destiné à diviser et séparer Afrin de la Syrie est contraire aux conventions internationales.”
Maître Moustafa a par ailleurs déploré le silence et l’indifférence de la communauté internationale face à « toutes les violations commises par l’Etat turc qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité »