Une enseignante emprisonné pour avoir plaidé en faveur de la paix a été libérée jeudi suite à l’annulation de sa condamnation pour la Cour constitutionnelle turque.
L’enseignante d’origine kurde Ayse Celik avait participé en 2016 à une émission télévisée turque pour témoigner des atrocités commises par l’armée turque dans les villes kurdes placées alors sous couvre-feu.
« Ce qui se passe ici est déformé à la télévision. Je ne peux pas vraiment en dire plus. S’il vous plaît, ne restez pas silencieux. S’il vous plaît, montrez plus de sensibilité en tant qu’êtres humains », a déclaré Çelik par un appel téléphonique retransmis en direct sur le plateau de l’émission. « Ne laissez pas les gens mourir. Ne laissez pas les enfants mourir. Ne laissez pas les mères pleurer ».
Condamnée en décembre 2017 à 15 mois de prison pour « propagande en faveur d’une organisation terroriste », la jeune femme a été envoyée prison avec son bébé de six mois quelques mois plus tard, avant d’être libérée suite à l’obtention par ses avocats d’un ajournement de sa peine.
Renvoyée en prison en avril pour purger sa peine, elle a été libérée aujourd’hui, suite à une décision de la Cour constitutionnelle considérant que sa condamnation était contraire aux droits et libertés fondamentaux.